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Ducassou marque un peu plus l’histoire - Main nue (Super Prestige)

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La victoire a été chargée d’émotion pour l’Itsasuar, qui a pensé à son mentor, Pampi Laduche, décédé le 30 novembre dernier. © Crédit photo : Bertrand Lapègue

Baptiste Ducassou a remporté son sixième titre du Super Prestige ce dimanche après-midi au trinquet Garat de Saint-Jean-Pied-de-Port, en s’imposant face à Mathieu Ospital (40-35). Il assoit encore davantage son record de victoires dans l’épreuve garaztare

La 28e édition du Super Prestige s’est clôturée, ce dimanche 9 janvier, au trinquet Garat de Saint-Jean-Pied-de-Port, sur une finale de haut vol, devant un public venu en nombre pour soutenir les pilotari. À l’affiche : Baptiste Ducassou contre Mathieu Ospital.

Les deux hommes ne s’étaient pas retrouvés l’un contre l’autre en finale du Super Prestige depuis 2018. À l’époque, c’est Baptiste Ducassou qui s’était largement imposé 40-22.

Cette fois, Mathieu Ospital est venu plus conquérant que jamais, avec l’espoir de décrocher son premier titre, à Saint-Jean-Pied-de-Port. Invaincu dans cette édition jusqu’à la finale, le joueur d’Urepel a battu Luis Sanchez et Ximun Lambert en poule, puis Peio Larralde, non moins que le tenant du titre, en demi-finale. Même parcours du côté de Baptiste Ducassou qui arrivait invaincu pour cette ultime partie.

« Je me suis accroché à l’idée de rentrer dans un combat avec lui. Je pense que j’ai été plus fort que lui sur le domaine physique mais il m’a tout de même donné du fil à retordre pendant 25 points »

Dès les premiers points, les deux hommes se sont rendus coup pour coup (1-1 ; 4-4 ; 5-5 ; 6-6) et c’est Mathieu Ospital qui, le premier, a commencé à creuser l’écart (13-6). Efficace au but, à gauche le long du filet, il a marqué quelques points facilement. Dans le jeu aussi, il dominait un Baptiste Ducassou pas à 100 % en début de rencontre. « J’ai un petit peu douté au début de la partie, je ne me sentais pas serein, j’étais un peu tendu et j’avais du mal à libérer mes coups. Lui, au contraire, il était hyper précis, dès qu’il avait une demi-opportunité, c’était tout dedans. En tête-à-tête, quand il y a tout qui rentre, il n’y a rien à faire », explique Baptiste Ducassou.

Ospital a fini par craquer

L’Itsasuar n’a rien lâché, a fait le dos rond le temps de quelques points et s’est lancé dans un véritable combat physique, un jeu de patience contre Mathieu Ospital. « Je me suis accroché à l’idée de rentrer dans un combat avec lui. Je pense que j’ai été plus fort que lui sur le domaine physique mais il m’a tout de même donné du fil à retordre pendant 25 points. »

Mathieu Ospital est resté devant au score jusqu’à la mi-partie (18-13) et a ensuite fait jeu égal (18-18 ; 20-20) jusqu'à 25 partout. « On fait à peu près jeu égal et là Baptiste a été plus costaud que moi. J’ai commencé à baisser un peu physiquement et il prend l’avantage au score. Après, j’arrive à faire quelques points quand même mais je pense que j’ai manqué de puissance pour le tenir toute la partie. Quand il prend dix points d’avance, c’est trop tard pour revenir », souligne Mathieu Ospital.

« J’ai donné tout ce que j’avais, j’arrive à faire 35 points aujourd’hui. Je suis quand même content d’être arrivé là et de ce que j’ai fait dans ce tournoi »

En effet, dans la dernière dizaine, Baptiste Ducassou a montré une fois de plus qu’il domine le tête-à-tête. Buts gagnants (six au total contre dix pour Ospital), amortie, pumpa xare, pan coupé… Il a utilisé toute la palette du joueur de tête-à-tête pour prendre le large (37-28).

Mathieu Ospital a fait durer le suspense et est revenu à 37-35. Baptiste Ducassou n’a pas tremblé et s’est finalement imposé 40-35 en un peu plus d’une heure et demie, privant Mathieu Ospital de son premier titre. Ce dernier reste tout de même satisfait de son parcours dans cette 28e édition : « J’ai donné tout ce que j’avais, j’arrive à faire 35 points aujourd’hui. Je suis quand même content d’être arrivé là et de ce que j’ai fait dans ce tournoi. Le fait de battre Luis Sanchez, ensuite de confirmer face à Ximun Lambert, puis Peio Larralde en demi-finale, je suis très content. Il me manque toujours ce titre à aller chercher et j’espère qu’un jour ça viendra. »

L’hommage à Pampi Laduche

Sur le podium, Baptiste Ducassou savourait son sixième sacre, un peu particulier pour lui. Il a eu une pensée émue pour son mentor, Pampi Laduche, décédé le 30 novembre dernier. « Comment ne pas penser à lui. Mathieu et moi on a passé des heures ici, dans ce trinquet, avec Pampi à préparer le Super Prestige. Il n’y a pas beaucoup d’autres lieux qui témoignent de notre histoire. On a passé de grands moments ici. Se retrouver cette année ici en finale l’un contre l’autre c’est un super clin d’œil », lançait-il après sa victoire.

Grâce à ce sixième sacre, Baptiste Ducassou marque un peu plus l’histoire de la pelote à main nue en étant le plus titré, à Saint-Jean-Pied-de-Port (2012, 2014, 2017, 2018, 2019,2021). Il va maintenant se concentrer sur le championnat de France Élite pro individuel qui débutera le 28 janvier, au trinquet Berria, pour lui. Triple tenant du titre, il pourrait égaler le record de Waltary Agusti et Manu Martiarena qui détiennent six titres chacun.

Charlotte Dalmont
sudouest.fr

Pelote basque : La finale des invaincus.

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Baptiste Ducassou vise une sixième couronne, dimanche, au Super Prestige. ARCHIVES NICOLAS MOLLO

La finale du Super Prestige oppose, dimanche à 17 heures à Saint-Jean-Pied-de-Port, les leaders invaincus Baptiste Ducassou et Mathieu Ospital. Une affiche entre copains.

Le Super Prestige, tournoi majeur en individuel comptant pour le circuit Esku Pilota, consacrera son champion dimanche au mythique trinquet Garat (17 heures). Un choc haut en couleur qui opposera Baptiste Ducassou et Mathieu Ospital, les leaders invaincus de cette 28e édition.
Initialement programmé le 2 janvier, l’épilogue a été repoussé, le calendrier ayant été revu en raison des obsèques de l’immense champion Pampi Laduche. Comme un symbole, l’explication finale, premier grand rendez-vous de l’année, opposera ce dimanche les deux pilotari entraînés de longue date par l’ancien double champion d’Espagne professionnel.

6e sacre pour Ducassou ?

Nul doute que Baptiste Ducassou et Mathieu Ospital auront une pensée émue avant d’aborder leur face-à-face. Organisée par Garaziko Pilota, la compétition, débutée il y a plus d’un mois, se termine en beauté. Les deux protagonistes, véritables spécialistes du genre, affichent la grande forme. Tour à tour, Baptiste Ducassou et Mathieu Ospital ont terrassé tous leurs rivaux. L’Itsasuar a défait Peio Larralde (40-22) et Peio Guichandut (40-18) en parties de poule, avant de sortir en demi-finale Luis Sanchez (40-22).
L'athlète de Pampelune, pourtant récent vainqueur de l’Eskulari Pro Pilota, a été rapidement dépassé. « J’ai bien négocié mes premières parties, surtout celles face à Peio Larralde et Luis Sanchez, se félicite le Labourdin, en quête d’une 6e couronne au Super Prestige. Je suis resté concentré mentalement, c’est essentiel en tête à tête. Maintenant face à Mathieu, un bon copain et partenaire d’entraînement, je vais devoir faire un travail psychologique pour oublier l’adversaire.
L’objectif est d’arriver serein dimanche au Garat. L’application de mon plan de jeu, afin de ne pas avoir de regrets, sera la clé. »

« La clé de la partie »

Mathieu Ospital a également fait preuve de maîtrise et de talent pour battre Luis Sanchez (40-24) et Ximun Lambert (40-19) en phase qualificative, puis pour éliminer Peio Larralde (40-32) au stade des demi-finales. Le tenant du titre a ainsi été malmené lors de la dernière dizaine face au jeu bien léché du natif d’Urepel.
« Je me suis bien senti lors de la phase de poule, notamment face à Luis Sanchez, déclare le finaliste qui brigue sa 1ere txapela pour sa 3e participation en finale. Ensuite, j’ai enchaîné une nouvelle bonne partie face à Peio Larralde, lequel avait à coeur de défendre sa boïna. J’espère avoir bien récupéré, la finale sera très dure physiquement. Baptiste excelle dans le secteur de l’engagement : l’objectif est donc de ne pas prendre trop de buts et, si possible, d’en engranger autant qu’en demi-finale, sinon ça sera compliqué. C’est clair, le but sera la clé de la partie. »
Christophe Mariluz, le nouveau patron d’Esku Pilota, a suivi l’événement de près et se projette dans un avenir proche : « Les pilotari arrivent un peu émoussés en fin de saison. Je suis très attentif à l’intégrité physique des joueurs ; on réfléchit à la hiérarchisation et à la modernisation des tournois, dont le Super Prestige. » On en saura un peu plus sur les intentions du dirigeant saratar dans les semaines à venir.

Andde Bello
sudouest.fr

Itxassou : la querelle de voisinage se finit en prison.

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Le tribunal de Bayonne a condamné à sept mois de prison ferme le voisin menaçant. © Crédit photo : Archives Bertrand Lapègue
 
Sept mois de détention pour avoir menacé d’une arme sa voisine et fait mine d’incendier sa voiture : l’épilogue d’un an de cohabitation délétère dans un immeuble d’Itxassou, sur fond d’alcool et de précarité

Yannick a-t-il conscience de la gravité de ses actes ? « Oui », répond le prévenu de 43 ans, à la barre du tribunal judiciaire de Bayonne, lundi 3 janvier. « Les regrettez-vous ? », interroge la présidente, Anne Chaussier-Mackowiak. « En partie seulement. » Il estime avoir été poussé à bout par sa voisine du dessus, dans la maison divisée en deux appartements où ils vivent, à Itxassou. Au point de la menacer d’un fusil. Puis d’asperger d’essence sa voiture, les abords du bâtiment et faire mine de les incendier.

Le 16 avril 2020, vers 19 heures, Anne partage un apéritif avec un ami, sur sa terrasse. Yannick décrit le bruit qui l’excède, une énième fois. Il sort avec une arme, épaule vers sa voisine. Elle filme la scène avec son téléphone : « On vous voit la viser depuis le bas de l’escalier », décrit la présidente. Il appuie sur la détente : « Clic. » L’arme n’est pas chargée. « Je le savais », soutient Yannick. « Je n’aurais pas dû le faire. C’est extrême. » Les gendarmes découvrent les protagonistes tous avinés. Plus de 2 grammes pour Yannick.

« C’est idiot »

Ce n’est pas la première fois que les militaires s’interposent. C’est même une habitude, depuis leur installation, voilà un an. Il lui reproche du tapage récurrent, l’accuse de deal. Il y a aussi les animaux de Yannick qu’elle tenterait d’empoisonner ou de blesser avec « du verre pilé ». Le procureur, Marc Mariée, s’étonne : « Vous qui êtes si prompt à appeler les gendarmes, vous ne l’avez jamais fait pour vos animaux… »

Anne a filmé une autre séquence rageuse de son voisin. Le 30 décembre 2021, il répand de l’essence sur la terrasse de la maison et la voiture de la victime. Il enflamme la première flaque. « C’était sur du béton, ça a brûlé dix secondes », se défend le prévenu. Son avocate, Martine Voirin Havez relève qu’« il n’a pas tenté d’enflammer la voiture ». Ce qu’il a fait est « idiot », Yannick le sait. « Pourquoi l’avoir fait ? », tente Anne Chaussier-Mackowiak. « Pour les animaux, le poison, le bordel… » Yannick est encore passablement alcoolisé.

« Il ne fait pas bon être le voisin de Monsieur », ironise Marc Mariée. Le ministère public pointe un comportement « obsessionnel » et taille en pièces l’hypothèse de l’homme épuisé par une voisine infernale : de la « littérature ». Le magistrat décrit un homme « intrinsèquement violent ». Il rappelle les huit condamnations à son casier, dont une pour violences volontaires.

Incident

Sur son banc, le prévenu ne porte plus son masque anti-covid. Marc Mariée s’interrompt : « Remettez-le. » « Il est cassé ! » Yannick se lève dans un mouvement d’humeur qui précipite son escorte auprès de lui. Il quitte l’audience en grondant. « Cette réaction nous permet de mesurer la violence intrinsèque de Monsieur », reprend le représentant du parquet. Il requerra deux ans de prison ferme et le maintien en détention.

« Je suis abasourdie par les réquisitions », se lance Me Voirin Havez. Pour elle, son client relève de l’hôpital psychiatrique, pas de la prison. Elle reprend les « éléments de personnalité » d’un homme par deux fois victime d’un traumatisme crânien. L’un lui a causé trois mois de coma. « Ces traumas lui ont laissé des séquelles qui expliquent en grande partie son manque de contrôle. » Et puis il tenterait de soigner son alcoolisme.

Le tribunal le condamnera à 7 mois de prison ferme, avec maintien en détention.

Pierre Penin
sudouest.fr